Le langage du corps

Il s’établit un lien de confiance entre le corps et la main qui le soigne. Généralement, l’être humain n’accorde pas à son corps un intérêt particulier tant que tout « fonctionne bien ». Il s’en sert comme « véhicule » qui lui permet de réaliser ce que son cerveau commande. Il n’en prend vraiment conscience que le jour où il commence à souffrir. Ces douleurs sont souvent le signe avertisseur que le corps ne peut plus porter tous les traumatismes ni tous les conflits auxquels il est soumis. En état de saturation, la structure ne parvient plus à s’adapter soit aux critères sociaux (dans lesquels la personne ne se sent pas en harmonie, comme l’engagement dans une vie professionnelle qui n’est pas en harmonie avec sa sensibilité), soit à des études pour lesquelles l’être n’est pas fait, soit à des situations affectives non satisfaisantes car elles ne correspondent pas aux exigences de son être profond.

Dans tous les cas, cela exige une dépense d’énergie et une concentration anormalement développées quand les goûts, les aspirations ou les sentiments ne sont pas respectés. Contraint de réaliser un projet qui n’est pas conforme à son aspiration ni à sa dimension, l’être doit oublier son corps pour cacher ses émotions. Il ne l’écoute plus, Il est dissocié.

Le corps devient ainsi un esclave mais il enregistre, comme une bande magnétique, toutes les contraintes auxquelles il est soumis : ses reins gravent la peur de déplaire ou la culpabilité, son foie retient la colère contre la situation imposée, dans les poumons s’inscrit la tristesse, dans le système digestif s’imprègne le ressentiment de ne pas être compris… Peu à peu la structure se rigidifie, ne parvient plus à aller vers la vie et commence à « craquer ». Alors se produisent, selon le cas, des chutes, des maladresses, des entorses, des tendinites….qui ne sont pas le fruit du hasard. Quelqu’un excédé par son travail tombe en passant le pied à côté de la marche d’autobus ou au bord du trottoir. Cet accident montre que la personne est en état de refus, « ne veut plus avancer » : aucun traumatisme n’est anodin.

2023 Ameyo MALM@Thérapie Globale