Nous pleurons les grandes pertes. les tremblements de terre du cœur, les fins qui laissent des cratères… Mais qu’en est-il des petites disparitions ? Celles qui nous glissent entre les doigts comme du sable, sans que le monde s’en aperçoive, mais qui pèsent lourd dans la balance.
Le café du coin où la serveuse connaissait votre commande par cœur, qui est remplacée aujourd’hui par une vitrine brillante.
L’arbre de l’enfance dont les branches renfermaient vos secrets remplacé par un parking.
La chanson qui a un jour marqué votre joie, aujourd’hui perdue dans des playlists oubliées.
Il s’agit de petites disparitions que nous nommons rarement, mais dont l’absence ronronne à l’arrière-plan de nos journées. Ce ne sont pas des tragédies, mais des élégies silencieuses. La preuve que même les choses éphémères peuvent laisser des empreintes sur l’âme.
Quelle perte insignifiante vous rend encore nostalgique ?
Était-ce le parfum délicat d’une bougie qui ne brûle plus ? Un mot écrit à la main et réduit en poussière ? La façon dont la lumière tamisait une pièce où vous ne vous assiérez plus jamais ?
Tous les adieux ne sont pas bruyants. Certains s’éloignent comme des ombres au crépuscule, ne laissant que l’écho de ce qui était.
Je vous souhaite toute la paix et la promesse que ce nouveau mois apporte.
Douceur, Ameyo