Aujourd’hui, notre société n’offre pas beaucoup d’options pour aider les gens qui portent les vestiges de traumatismes familiaux héréditaires. En général, ils consultent un médecin, un psychologue ou un psychiatre et ils suivent un traitement, une thérapie, ou les deux. Même si ces voies peuvent apporter un soulagement certain, elles ne procurent que rarement une solution complète.
Nous n’avons pas tous fait l’expérience de traumatisme dans notre histoire familiale. Pourtant, des évènements tels que la mort d’un parent, ou d’un enfant, l’abandon d’un enfant, la perte d’une maison, voire le manque d’attention d’une mère, tout cela peut avoir pour effet d’ébranler le soutient structurant et l’amour qui existe dans notre famille. Si l’on cherche l’origine de ces traumatismes, les vieux modèles familiaux peuvent enfin être enterrés.
Tout ce qui n’est pas dit se transmet. Même les enfants dont les familles sont sorties indemnes de la violence sont affectés de la même manière. C’est ce qu’on appelle une « contagion dans l’inconscient collectif ». Les enfants nés de mères frappées par des troubles de stress post-traumatique ont trois à quatre fois plus de chances d’être diagnostiqués comme souffrant de ces mêmes troubles. Les troubles de stress post- traumatique dont souffre un grand-parent peuvent aussi affecter les générations à venir.
Les traumatismes, qu’ils soient liés à la guerre ou à n’importe quel évènement assez important pour perturber l’équilibre émotionnel de notre famille (un crime, un suicide, un mort prématuré, une perte soudaine ou inattendue), peuvent nous faire revivre des symptômes traumatiques du passé.
L’auteur Judith Herman qui a écrit Trauma and Recovery dit : « Les atrocités…refusent d’être enterrées… La sagesse populaire est remplie de fantômes qui refusent de reposer dans leurs tombent tant qu’on n’aura pas raconté leur histoire »