« Être PARENTS d’enfants adultes, ça n’existe pas » !

Je souhaite à tous une excellente rentrée en espérant que la saison estivale fut très agréable… 🤩

Je vous recommande le livre du moment qui met le doigt sur un sujet très très TABOU! C’est quoi être parent, et jusqu’à quand, c’est quoi être enfant, quand devient on adulte…etc … De vraies réponses, une vraie analyse sensible et débarrassée de mythes et croyances !

Devenus adultes, nous pouvons imaginer une nouvelle relation avec nos parents, loin de toute infantilisation, pour grandir enfin. Une thèse provocatrice, mais très libératrice qu’ils évoquent dans leur ouvrage VOS PARENTS NE SONT PLUS VOS PARENTS .

« Un parent d’adulte, ça n’existe pas, c’est antinomique. Un parent a pour mission d’accompagner l’enfant à grandir, pas l’adulte à s’épanouir ». Être parent d’adulte, c’est donc cesser d’être dans « Je sais ce qui est bon pour toi !

Quels sont les mythes familiaux sur lesquels nous vivons encore ? Ils viennent de la culture judéo-chrétienne, et notamment du quatrième commandement (« Tu honoreras ton père et ta mère ») que l’on retrouve ailleurs sous d’autres formes. Il existe aussi ce qu’on appelle « l’oblativité parentale », c’est-à-dire la croyance, erronée mais très ancrée chez nous, que tous les parents vivent un amour sans faille et désintéressé avec leur progéniture, que tous les comportements parentaux sont forcément bons. Dans le cas de violences psychologiques ou de mauvais traitements, on sait hélas que ce n’est pas le cas.

Comment nos parents peuvent-ils ne plus l’être un jour ?

Il existe une confusion entre la filiation et la fonction parentale. On ne devient pas parent par le sang , mais en endossant un rôle, une fonction qui évolue en fonction de l’âge de l’enfant. C’est une mission, un métier à durée déterminée, pas un CDI ! Être parent sert à accompagner un petit dans le temps, à l’entourer, à l’aider à grandir. Personne n’a dit que cette fonction durerait toute une vie. Être parents d’enfants adultes, ça n’existe pas ! (20 à 28 ans selon les individus). Attention, nous ne remettons en aucune manière en cause l’amour de part et d’autre, qui est puissant, ni la qualité du lien, mais nous considérons que la famille représente un cocon, l’expérience première. Comme tous les mythes de l’humanité nous l’enseignent, il nous faut quitter un jour notre famille pour découvrir la vie, l’amour, grandir et comprendre qui nous sommes. Après seulement, nous pourrons revenir près des nôtres en leur proposant une nouvelle alliance.

Fondamentalement, l’expérience d’amour doit être vécue en dehors de sa famille d’origine. Un être humain se construit avec l’influence de beaucoup d’expériences et rencontres en dehors de la juridiction souvent restrictive de la famille. Il nous faut rappeler quelque chose d’essentiel : nous ne sommes pas enfermés dans une fonction parent-enfant toute notre vie, nous pouvons établir des relations de personne à personne, plus satisfaisantes pour tout le monde.

On peut être infantilisé jusqu’à 50 ans… C’est la fameuse phrase : « Il fait froid, mets un pull ! » et tant d’autres comme les qualifications d’appartenance: « mon chaton »  » ma puce »… L’ex-enfant est vu comme un prolongement de soi ; on sait mieux que quiconque ce qui est bien pour lui, alors qu’il est un individu à part entière qui doit expérimenter par lui-même.

Et avec nos propres enfants qui grandissent, comment agir au mieux ?

En arrêtant d’être parent vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Nous croyons à tort qu’il nous faut exercer cette fonction non-stop. Nous pouvons aussi, dès le plus jeune âge, et surtout quand nos enfants grandissent puis quittent le foyer, leur parler de nous, de notre expérience, de nos ressentis ; c’est plus gratifiant que des ordres, des conseils, des recommandations, et souvent bien mieux entendu ! Et c’est reconnaître l’adulte en devenir ou même celui qui est déjà là…. En devenant son propre allié, en prenant soin de son « enfant intérieur » blessé, la personne peut lâcher la fonction parentale qu’elle attribuait jusque-là à ses géniteurs et celle qu’elle s’attribue avec ses propres enfants devenus adultes. C’est l’une des conditions majeures pour favoriser de saines relations avec ses parents et ses enfants ».

Auteurs : Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont

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